Beaucoup le font dans leur garage : c'est interdit et ça peut coûter très cher

C'est une pratique courante pour des millions de Français. Mais beaucoup ignorent qu'elle est risquée, souvent interdite, et qu'elle expose à des conséquences financières très lourdes.
C'est un fait : même dans un grand logement, on finit par manquer de place. Au fil du temps et de la vie, on accumule des vêtements, des meubles, des appareils, des produits et des objets qu'on ne jette pas "au cas où", sans parler des collections et des souvenirs qu'on veut absolument garder. Or tout le monde ne possède pas une maison avec un grenier, une ferme avec une grange ou un appartement avec une grande cave pour tout conserver. Et dans les appartements, le besoin d'espace se fait vite sentir.
Dans cette situation, beaucoup pensent alors à utiliser un lieu discret, facilement accessible, souvent vide une bonne partie du temps : le garage de l'immeuble. Plus exactement, le petit box associé à leur place de parking. Certains vont même à s'en servir exclusivement pour du stockage, sans y garer leur véhicule ! Mais ce que peu de gens savent, c'est que cette solution commode en apparence est interdite et qu'elle peut leur coûter très cher.
En effet, dans une maison individuelle, chacun reste maître chez soi, y compris dans le garage. Mais dans les immeubles collectifs, les règles sont bien plus strictes. En particulier lorsqu'il s'agit de garages souterrains situés directement sous des logements, où le stockage est interdit par la réglementation.

Et ce n'est pas une simple clause de copropriété : cette interdiction s'appuie sur l'arrêté du 31 janvier 1986, relatif à la protection contre l'incendie dans les parcs de stationnement couverts. Ce texte, toujours en vigueur, impose que ces parkings soient réservés au seul stationnement des véhicules, pour limiter les risques en cas de départ de feu.
Un carton de vêtements, un bidon d'huile, une collection de vieux magazines, des appareils électroniques posés dans un coin peuvent sembler inoffensifs. Pourtant, en cas d'incendie, leur présence peut aggraver les dégâts et surtout entraîner la non-prise en charge par l'assurance. Car les compagnies se réfèrent à la loi : si le feu est attisé par un objet non autorisé, la responsabilité du locataire ou du copropriétaire peut être engagée. Non seulement les affaires brûlées ne seront pas remboursées, mais celui qui les a entreposées pourrait aussi être contraint de financer une partie des réparations, voire d'indemniser les voisins affectés.
Nombreux sont ceux qui tombent des nues lorsqu'ils découvrent cette interdiction, souvent mentionnée noir sur blanc dans le règlement de copropriété, sous des formules comme "usage pour stationnement uniquement". Le texte peut paraître anodin, mais il a une portée juridique bien réelle. Ignorer cette règle, c'est prendre le risque de transformer un simple coin de stockage en source de litiges majeurs.